Lors de l’ultime réunion du Comité technique de la mandature, nous avons interpellé l’exécutif sur deux questions d’actualité.
1 - Le plan de sobriété énergétique appliqué à la Région.
Dans plusieurs communications ces derniers jours, la collectivité a fait connaître aux agents du siège ses premières décisions en matière d’économie d’énergie. Si nous partageons l’objectif, dès lors qu’il ne dégrade pas les conditions de travail ni le service rendu à l’usager, nous nous interrogeons sur certaines de ces décisions, prises sans aucune concertation avec les agents et avec leurs représentants.
Fallait-il revenir aux horaires de travail d’avant la crise sanitaire dans les sièges ? Nous répondons non. L’impact ne sera pas significatif sur la réduction des dépenses de fluide et cela nous ramène deux ans en arrière à une organisation plus rigide, alors que les nouveaux horaires ont permis aux agents de mieux organiser leurs déplacements domicile/travail, de mieux articuler vie professionnelle et vie personnelle, sans affecter la qualité du service rendu aux usagers.
« L’utilisation des transports collectifs dans les déplacements professionnels devient (désormais) l’usage » indique le DGS dans son message. Nous disons oui, mais avec quels moyens ?
Comment la Région, autorité organisatrice de transports, va t’elle faciliter l’utilisation des transports publics par ses agents ? A quand des horaires de TER plus adaptés aux déplacements professionnels des agents ? A titre d’exemple malheureux, la relation au départ de Limoges en direction de Bordeaux, Poitiers et Angoulême continue de se dégrader. A quand une carte de libre circulation sur les TER ? évoquée par notre DGS dans l’éditorial du dernier numéro du journal interne de la Région.
Enfin, Monsieur Poupard a pris l’initiative de réunions régulières avec les organisations syndicales à propos de la crise énergétique, ce dont nous nous félicitons. Mais ces réunions ne doivent pas avoir seulement pour objet de nous informer, elles doivent être l’occasion d’un dialogue social véritable, permettant de recueillir notre avis et nos propositions, à l’exemple de ce qui a été fait pendant la crise sanitaire, au lieu de nous mettre devant le fait accompli de décisions brutales.
Nous alertons sur d’éventuelles autres décisions qui ne seraient pas concertées (Par exemple : Télétravail contraint pour certains, qui se traduirait pas un transfert de la charge de chauffage de la collectivité vers les agents, ASA pour les autres entrainant perte de RTT ou regroupement des agents restant dans des open-spaces chauffés,…etc).
Nous engageons l’Exécutif et son administration à la prudence et à faire le choix du dialogue social dans un contexte où le climat social se tend.
Quant aux déplacements domicile/travail, les aides existantes pour faciliter les alternatives au véhicule individuel (prise en charge des abonnements aux transports collectifs, forfait mobilité durable,…) sont très mal adaptées aux collègues des lycées et des Creps. Nous rappelons la revendication partagée de la mise en place d’un véritable plan de déplacement d’administration prenant en compte toute la diversité des problématiques de transport des agents quel que soit leur lieu de travail.
2 - Le budget de l’ARENA.
Nous vous avons interpellés au moins à deux reprises cette année concernant le budget alloué à l’Amicale du personnel.
L’ARENA a subi en 2021 une baisse de 5 % de la subvention accordée par la Région puis une nouvelle baisse de 5% en 2022. L’ARENA a ainsi perdu 260 000 € de subvention depuis 2019.
Qu’en sera-t-il en 2023 ?
L’Amicale rencontre depuis sa mise en place en 2019 un succès croissant auprès des agents. En témoigne la progression régulière du nombre de ses adhérents (+ 10 % entre 2019 et 2021), progression qui se poursuit puisque l’association a dépassé les 6000 membres et est de plus en plus sollicitée.
Elle a connu également le transfert des « chèques cadeaux Noël », auparavant gérés par la DRH. Cette prestation est fortement montée en charge depuis ce transfert, puisqu’on est passé de 1800 chèques délivrés au moment du transfert à plus de 3000 aujourd’hui.
Consciente de ses responsabilités, l’ARENA a annoncé des mesures pour assurer l’équilibre de son budget : hausse de la cotisation des adhérents, limitation du cumul de certaines prestations, baisse de sa participation à certaines prestations, …
Cependant, le traitement que la Région lui fait subir est rude. Nous avions demandé la sanctuarisation des dépenses sociales de la collectivité en direction de son personnel, et vous nous aviez donné, Monsieur le Président, des garanties en ce sens pour ce qui est du budget social géré directement par la Région. Vous le savez, les prestations de l’ARENA contribuent aussi à cet objectif social en favorisant l’accès aux loisirs culturels et sportifs.
En cette période où chaque mois la valeur réelle des rémunérations baisse, où en 2023 le montant des cotisations santé et prévoyance va augmenter, il n’est pas possible de laisser se dégrader le niveau des prestations sociales.
C’est pourquoi, au contraire de cela, nous demandons à la Région d’augmenter en 2023 la subvention allouée à l’Amicale afin de tenir compte de la progression du nombre de ses adhérents.