En ouverture de la séance, nous sommes intervenus dans le cadre d’une déclaration préalable afin d’aborder 4 questions qui nous paraissent importantes en cette rentrée. Ce ne sont pas les seules, mais les autres seront abordées au fil de l’ordre du jour de la réunion ou lors du Comité de dialogue social du 27 septembre.
1 - La première porte sur l’organisation des services.
Elle se met en place tant bien que mal, parfois dans la douleur.
Nous constatons que d’ores et déjà l’objectif affiché d’équilibre entre les trois sites n’est pas atteint et loin s’en faut, si l’on considère par exemple la répartition des postes de directeur : un seul directeur réside à Limoges, bien peu à Poitiers, sur un total de 44 directions ! Tout le monde a pu également constater que certains DGA et Directeurs sont presque totalement absents des sites où ils n’ont pas leur résidence administrative contrairement aux engagements pris par l’administration.
La réorganisation impacte les agents des 3 sites, cependant il convient de souligner l’effort particulier d’adaptation qui est demandé aux agents des sites de Limoges et de Poitiers. De plus, dans ces deux sites, des collègues expriment, parfois de façon très forte, le sentiment de n’être ni entendus ni écoutés. Tout cela génère de la souffrance, qui a déjà pour conséquence des arrêts maladie et de la démotivation. A tout cela s’ajoutent les difficultés rencontrées au quotidien sur les trois sites du fait du manque d’opérationnalité des logiciels et outils métiers et parfois des procédures mises en place, mais également du fait du non déploiement de l’ensemble des outils communs nécessaires sur les trois sites.
L’éloignement des sites de Limoges et Poitiers, d’avec le centre de décision, nous inquiète également quant à la prise en compte de la diversité des besoins de tous les territoires qui composent la Nouvelle-Aquitaine, et la qualité du service rendu aux usagers. La pertinence d’une organisation très centralisée à partir du siège à Bordeaux doit de notre point de vue être réinterrogée impérativement. Les trois sites doivent demeurer ou redevenir des lieux qui contribuent pleinement à la préparation et à l’exécution de la décision politique.
C’est pourquoi nous considérons qu’il convient de mettre en œuvre la clause de revoyure, qui a été promise en 2016, lors de la discussion autour de l’organisation de la DG, des pôles et des directions. Cela suppose au préalable de préciser quels sont les points à observer et à évaluer et selon quelles modalités cette clause va être mise en œuvre. Pour nous, les questions à aborder sont en particulier : le périmètre des pôles et des directions, la répartition des postes de directeur sur le territoire, le nombre d’échelons hiérarchiques, le rôle des secrétariats généraux au sein des pôles, les procédures,...
2 - La deuxième concerne le transfert de la compétence transports.
La Région vient d’accueillir 180 nouveaux collègues en charge des transports routiers de voyageurs, des transports scolaires. Nous leur souhaitons la bienvenue dans l’institution régionale et nous espérons qu’ils pourront y trouver toute leur place. Nous serons très attentifs à leur bonne intégration.
Suite aux débats au CT les 11 mai et 20 juin, nous souhaitons disposer d’un état précis des emplois transférés (postes pourvus et postes vacants) ainsi que des différentes modalités d’exercice des compétences transférées sur les 12 territoires, comme cela avait été convenu lors du CT du mois de mai.
3 - La troisième a trait à l’organisation de la maintenance informatique.
Nous avons été informés de la disparition des ERI informatique de la Creuse, de la Haute-Vienne et de la Corrèze. Nous sommes surpris que le CT n’ait pas été consulté à ce sujet, nous nous interrogeons sur les conséquences en termes de service aux établissements. En outre, nous avons constaté que la DSI accueille désormais sur le site de Limoges des salariés d’entreprises prestataires de service, comme c’est le cas à l’hôtel de Région à Bordeaux. Il nous revient en mémoire l’engagement du Président, exprimé dans son courrier du 8 décembre 2015, adressé aux organisations syndicales et désormais célèbre, puisque nous sommes amenés régulièrement dans cette instance et dans d’autres à en rappeler les termes. Dans ce courrier il disait « j’ai toujours refusé d’externaliser les missions assumées par la Région, tout en menant des actions profondes de modernisation ». Il nous semble que la maintenance informatique, fait partie de ces missions qui ne doivent pas être externalisées. Nous demandons plus largement qu’un état des lieux des pratiques et de leur évolution au sein des pôles en matière d’externalisation des missions soit présenté au Comité technique.
4 - Enfin, vous le savez, les salarié-e-s de l’Avec en Limousin
- structure qui est la seule parmi les agences régionales à disparaître, du fait de l’arrêt du financement de la Région - ont fait jusqu’à 5 jours de grève dans le courant de l’été afin d’obtenir des garanties sur leur avenir professionnel et sur la pérennité du service rendu aux acteurs culturels, et ce sans obtenir de réponse plus précise de la part de l’autorité territoriale, qui par la voix de Monsieur le DGS, dans cette même instance, affirme pourtant se sentir "responsable du sort de ces personnels ». Les agents concernés et nous également, attendent des réponses qui deviennent plus qu’urgentes, à l’approche de l’échéance du 31 décembre qui verra la disparition de l’AVEC.
Plus globalement nous attendons et espérons toujours le rapport promis depuis plusieurs mois au Comité technique et toujours reporté, sur la restructuration des agences régionales, processus qui est pourtant entamé depuis un an et demi et se poursuit sans que le CT soit informé des étapes franchies.
Merci par avance pour les réponses qui nous seront apportées.