Les fonctions d’entretien sont essentielles dans la vie d’un établissement scolaire, ce sont des fonctions qualifiées qui méritent d’être mieux reconnues qu’elles ne le sont aujourd’hui, en prenant en compte notamment le professionnalisme des agents qui les exercent. Les agents concernés doivent pouvoir bénéficier d’une évolution normale de carrière vers les grades d’adjoint technique principal.
Ce n’est hélas toujours pas le cas à la Région. Nous demandons depuis plusieurs années que les agents d’entretien ne soient plus bloqués au grade d’ATEC 1.
En effet, seulement 7 spécialités sont prévues au concours de recrutement des ATEC P2 (*). L’entretien (tout comme l’accueil) n’en fait pas partie. La Région en a tiré argument pour interdire l’accès des agents d’entretien aux grades supérieurs. Seules quelques rares dérogations pouvant être accordées à des collègues en toute fin de carrière.
Il s’agit d’une interprétation très restrictive du statut. Beaucoup d’autres collectivités, comme par exemple le Conseil Général de la Haute-Vienne, permettent à tous les agents quel que soit leur métier, de dérouler normalement leur carrière sans obstacle.
(*) Cuisine, EVIS, IEST, lingerie, magasinage, agencement et revêtements, équipements bureautiques.
Ce qui devrait changer, mais seulement à partir de 2015 …
La Région a proposé de créer dans chaque établissement un poste « d’agent d’entretien référent ». Les agents concernés seraient chargés outre leurs tâches d’entretien de locaux, de « conseiller les autres agents du service général dans l’exercice de leurs missions d’entretien et d’exercer auprès d’eux une fonction ressource ». Ces fonctions nouvelles seraient occupées par des ATEC 1 promus ATEC P2.
Pour y accéder, les agents d’entretien qui sont au grade d’ATEC 1, et qui sont promouvables, devraient soit disposer d’un diplôme dans le domaine de l’entretien de locaux (CAP, BEP ou plus) - ils seraient une quinzaine à en posséder un - soit passer avec succès un test « REPA » (reconnaissance de l’expérience professionnelle en vue d’un avancement) organisé par l’AFPA ou par un autre organisme.
Nous avons demandé à négocier avec la Région la définition de ces nouvelles fonctions, ainsi que des épreuves de la REPA.
Ce que nous avons obtenu
Au départ, la Région voulait confier à ces collègues, des missions qui s’apparentaient à de la surveillance ou du contrôle (par exemple : « Veiller à l’application de méthodes de travail adaptées » ; « veiller au port des vêtements de travail et des équipements de protection individuelle » ; « faire remonter les éventuelles difficultés par la voie hiérarchique »).
Nous avons exprimé notre désaccord. Il ne faut absolument pas créer des postes de « petits chefs », cela ne répondrait ni aux besoins des établissements, ni aux besoins et demandes des agents. Nous avons donc proposé que ces agents aient une vraie fonction ressource auprès de leurs collègues, sur l’utilisation de certains matériels par exemple. Nous pensons avoir été entendus, mais il faudra être vigilant.
Élargir les possibilités de promo
Mais surtout, nous demandons à ce que le métier d’agent d’entretien soit valorisé, comme le sont les autres métiers dans les lycées.
Tous les agents d’entretien qui sont au grade d’ATEC 1 et qui sont promouvables, doivent pouvoir passer une REPA afin d’être promus ATEC P2, si leur évaluation est satisfaisante, sans que cela implique de changer de fonction ni d’établissement. C’est ce qui est appliqué aux agents d’accueil depuis 2013. Cette année, un tout petit nombre d’agents d’entretien sont promouvables à ATEC P2, mais ils seront beaucoup plus nombreux l’année prochaine.