Les agent.e.s territoriaux sont les salarié.e.s les plus mal payé.e.s en France avec les salaires les plus faibles en comparaison du secteur privé (source DGAFP 2021)
Le point d’indice qui sert de base à nos rémunérations est gelé depuis février 2017 et la ministre de la Fonction publique, le 9 décembre dernier, a confirmé qu’il va le rester !!!
En 20 ans, la valeur du point d’indice n’a augmenté que de 8,52% ! Elle est passée de 4,318€ (1er janvier 2002) à 4,686€ (dernière revalorisation le 1er février 2017)
(voir source DGAFP ). Dans le même temps le SMIC mensuel a augmenté de +54,75%. Il est passé de 1035,88€ (valeur juillet2002) à 1603,12€ (au 1er janvier 2022). On a donc assisté à un véritable décrochage des salaires de la Fonction Publique, décrochage qui s’accentue chaque année.
Hors primes et évolutions de carrière, le pouvoir d’achat lié au traitement de base des fonctionnaires a baissé de 17,4%.
Rappelons ici l’importance des services publics locaux et des agent-es qui permettent, au quotidien, un égal accès aux droits sociaux pour toute la population. Lors de la crise sanitaire les agent-es territoriaux étaient sur le pont 7 jours sur 7 et 24h sur 24 : services sociaux et médico-sociaux, SDIS, assainissement, ramassage des ordures, voirie, services techniques et administratifs, sport, culture, animation périscolaire...
Leur engagement a été reconnu par toutes et tous et pourtant aujourd’hui, alors que leur pouvoir d’achat régresse, la Ministre refuse toute augmentation des salaires et renvoie le dossier à d’hypothétiques négociations qui se tiendraient après l’élection présidentielle…
Ce sont les métiers et les filières les plus féminisées qui sont les moins reconnues au plan salarial.
Les agent.e.s publics ne sont pas responsables de la crise. Pourtant une part toujours plus faible des revenus du pays est consacrée aux salaires de la Fonction Publique. Cela veut dire que les agent.e.s « coûtent moins cher » aujourd’hui qu’il y a 20 ans. Pourtant tous les jours nous sommes montré.e.s du doigt et rendu.e.s responsables des déficits : Quand on veut tuer son chien....
En catégorie C : Les premiers échelons ont presque tous le même indice. Ce sont les agent.e.s les plus touché.e.s par l’absence de « déroulé de carrière » avec des salaires très faibles. Plus de la moitié reste toute leur carrière en échelle C1 dont les premiers indices flirtent régulièrement avec le SMIC.
En catégorie B : Les salaires de début de carrière sont identiques à ceux de la catégorie C. Il n’y a pas eu de revalorisation depuis des années !!
En catégorie A : L’absence de reconnaissance des qualifications et des responsabilités provoque un tassement des rémunérations et un manque d’attractivité
De janvier 2011 à janvier 2020 la cotisation CNRACL des fonctionnaires territoriaux est passée de 7,85 à 11,10 %. Cela diminue d’autant le traitement net des fonctionnaires et s’ajoute à la baisse de la valeur réelle du traitement brut.
La FSU Territoriale revendique
- Le dégel du point d’indice
- Une mesure immédiate de rattrapage (par rapport à 2002) de + 20% de la valeur du point d’indice.
- 50 points d’indice pour toutes et tous.
- Le minimum Fonction Publique à 1800€ net/mois
- L’égalité professionnelle réelle femmes/hommes notamment par la suppression des écarts de rémunération entre les filières.
La FSU Territoriale appelle les agent.e.s à faire grève et à manifester JEUDI 27 JANVIER.
, journée interprofessionnelle d’action public/privé pour les salaires et le pouvoir d’achat.
Lire le Préavis de grève de la FSU Territoriale qui couvre l’ensemble de agents de la FPT.
Pour rappel : aucune déclaration préalable ne peut être demandée aux agents de la Région (y compris dans les lycées), ils peuvent décider de se mettre en grève le matin même. Aucune présence minimale des agents ne peut être imposée. C’est à l’employeur de recenser, le jour même, les agents grévistes ainsi que la durée de leur arrêt de travail.
Les agents grévistes subiront un prélèvement sur leur rémunération, qui sera proportionnel à la durée déclarée de leur arrêt de travail, à savoir :
1/151e pour 1 heure de grève
1/75èmepour 2 heures de grève
1/60e pour une demi-journée
1/30e pour la journée entière.
OU MANIFESTER EN NOUVELLE AQUITAINE ?
16 : ANGOULEME, 10h, Place de la Bussatte
17 : LA ROCHELLE, 14h, Place de Verdun, SAINTES, 10h30, Palais de Justice, ROCHEFORT, 10h30-Place Colbert, JONZAC, 10h30 – Jardin municipal.
19 : TULLE, 11h, Cité administrative, BRIVE, 13h30, place Winston Churchill.
23 : GUERET, 10h30 devant la Préfecture
24 : PERIGUEUX, 10h30, Palais de Justice, BERGERAC, 15h palais de justice
33, BORDEAUX, 11h30, place de la République
40 : MONT DE MARSAN, 10h 30, place du Gal de Gaulle, DAX, 10h30 devant la Sous-Préfecture
47 : AGEN, 10h30, place de la préfecture
64 : PAU, 10h30, place de Verdun
79 : NIORT, 11h place de la Brèche, THOUARS à 11h Place Flandres Dunkerque, BRESSUIRE,14h, sous-préfecture
86 : POITIERS, 14h30, Rond-point Porte de Paris, CHATELLERAULT, 10h, rond-point du Loft.
87 : LIMOGES, 10h30 carrefour Tourny
