La journée internationale des droits des femmes est l’occasion pour la FSU Territoriale de mettre en avant ses revendications pour l’égalité professionnelle.
Dans la fonction publique, et en particulier dans le versant territorial, les femmes, qui représentent la majorité des effectifs, touchent les salaires les plus bas.
Les cadres d’emplois les plus féminisés sont en effet les moins bien valorisés : ATSEM, métiers des filières santé, sociale et médico-sociale, auxiliaires de puériculture, de soins, agents sociaux, agents d’entretien, agents administratifs…
L’expertise et la pénibilité de ces métiers ne sont pas reconnus ni par le régime indemnitaire, ni dans le déroulement de carrière.
Ces inégalités rapportées à une journée de travail, équivalent à travailler gratuitement au-delà de 15h40. Lire à ce propos https://fsu.fr/la-fsu-ne-lachera-pas-deferlante-pour-legalite/#
Enfin, ce sont également les femmes qui sont le plus souvent précaires et qui travaillent à temps partiel ou à temps non complet, situation qui va en s’aggravant depuis la loi du 6 août 2019 favorisant le recours à l’emploi contractuel. Pour ces collègues, la précarité et les bas salaires sont une double peine car elles augmentent le risque d’être la cible de harcèlement ou de violences sexistes et sexuelles.
Cette question des violences sexistes et sexuelles sur les lieux de travail doit être également au cœur des préoccupations du gouvernement. En effet, il aura fallu attendre neuf mois pour qu’un décret d’application (décret n°2020-256 du 13 mars 2020 relatif au dispositif de signalement des actes de violence, de discrimination, de harcèlement et d’agissements sexistes dans la fonction publique) soit publié à la veille de la crise sanitaire, dans l’indifférence générale avec une obligation ainsi repoussée au 1er mai 2020.
Pour la FSU Territoriale, il y a urgence à prendre des mesures générales de revalorisation des salaires dans la fonction publique, ainsi que des mesures spécifiques pour réduire les inégalités entre les cadres d’emplois, au plan national et local.
Si le dégel du point d’indice est nécessaire, il faut aussi souligner que de trop nombreuses collectivités n’ont pas encore mis en oeuvre de plan d’action en faveur de l’égalité professionnelle, en particulier le volet destiné à réduire les inégalités salariales, pourtant obligatoire.
A la Région Nouvelle Aquitaine, des inégalités sont aussi très importantes .
- Disparités importantes de rémunération. 5 000 €/an d’écart au détriment des femmes dans la filière administrative (surtout en catégorie A), 2000 € dans la filière technique, écart qui est confirmé sur les primes.
- Un taux d’accès aux fonctions d’encadrement qui est très faible dans les lycées, qui est important dans les services, mais qui diminue plus on s’élève dans la hiérarchie
- Un taux beaucoup plus faible d’accès à la formation pour les femmes
- Une sur-représentation des femmes dans les absences pour maladie professionnelle
La FSU Territoriale rappelle ses revendications en matière d’égalité professionnelle :
- Le dégel du point d’indice,
- La revalorisation des cadres d’emplois majoritairement occupés par des femmes,
- Un plan de titularisation de toutes et tous les précaires,
- La mise en oeuvre des plans d’action en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes avec des objectifs chiffrés de réduction des inégalités.
La FSU territoriale appelle les agent.e.s à participer aux différentes initiatives prises un peu partout sur le territoire le 8 mars prochain dans le cadre de la déferlante pour l’égalité.
Voir les analyses de la FSU sur le sujet dans la capsule vidéo en ligne.
Voir la carte des initiatives et des mobilisations
Citons notamment en Nouvelle Aquitaine :
* Bordeaux à 14h30 : Place de la Comédie , devant le grand théâtre
* Limoges, à 17h30, place d’Aine
* Angoulême à 12h30 et à 19h place Hergé
* La Rochelle à 17h, Quai Duperré (statue)
* Chatellerault à 17h devant la Mairie
* Périgueux à 17h, Palais de Justice
* Agen, 15h40, place des laitiers
* Pau, à 16h, Place Royale.
La FSU a également déposé un préavis de grève qui couvre tous les agents territoriaux qui souhaitent exercer leur droit de grève le 8 mars.