Après la très forte mobilisation du jeudi 5 décembre : Environ 150 000 manifestants en Nouvelle Aquitaine, dont 50 000 à Bordeaux, 20 000 à Limoges, 10 000 à Poitiers, 6 900 à La Rochelle, 1 500 à Rochefort, 2 200 à Saintes, Au moins 5000 à Périgueux, 4500 à Agen, de 10 000 à Bayonne, 13 000 à Pau, 6000 à Mont de Marsan, 8 000 à Angoulême,...etc l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, MNL et UNL, à laquelle s’est jointe la CFE-CGC, appelle à une nouvelle journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestations le mardi 10 décembre.
Voir en ligne la carte des points de rendez-vous en Nouvelle Aquitaine : à 11h, place de la République à Bordeaux, à 10h30 carrefour Tourny à Limoges, à 14h stade Rébeilleau, à Poitiers ainsi que dans une vingtaine d’autres lieux en Nouvelle Aquitaine (Niort, Thouars, Poitiers, La Rochelle, Rochefort, Saintes, Angoulême, Guéret, Tulle, Périgueux, Sarlat, Bergerac, Libourne, Agen, Marmande, Mont de Marsan, Pau, Bayonne,...).
Par ailleurs, la FSU a déposé un préavis de grève jusqu’au 31 décembre, qui autorise les agents à faire grève également en dehors des grandes journées de mobilisation comme celles du 5 et du 10 décembre, et ce jusqu’à la fin décembre. En fonction du contexte local, dans les services, les lycées et les creps, les agents peuvent donc décider de faire la grève chaque jour (une ou deux heures par exemple) afin de continuer à maintenir la pression sur le gouvernement.
Pourquoi faire grève ?
Le régime dit universel par points que voudraient instaurer Macron, Philippe et Delevoye, en liquidant les 42 régimes existants, a pour but essentiel de permettre la baisse des retraites et pensions, et de supprimer les mécanismes de solidarité.
LE SYSTÈME À POINTS EST CALCULÉ SUR LA TOTALITÉ DE LA CARRIÈRE
et non plus sur les 25 meilleures années pour le privé ou les 6 derniers mois pour le public.
Il fait entrer dans le calcul les années les plus mauvaises, les périodes non travaillées et entraîne donc mécaniquement une baisse de la pension.
RIEN N’EST GARANTI ET NOUS N’AURONS AUCUNE VISIBILITÉ.
Tout pourra changer chaque année. La "valeur de service" du point de retraite (proposée à 0,55 € dans le rapport Delevoye) pourra varier au gré des décisions gouvernementales, pour qu’elle soit compatible avec leurs contraintes budgétaires (plafonnement des dépenses de retraite à 14 % du PIB).
Avec un tel système, le montant des pensions ne serait plus garanti contrairement au principe institué par la Sécurité sociale en 1945 qui donne des droits en fonction du salaire.
L’âge d’ouverture des droits resterait à 62 ans mais un âge équilibre ou « âge du taux plein », pour l’instant fixé à 64 ans, serait créé : en deçà de cet âge, la pension serait amputée de 5 % par année manquante. Par ailleurs, de nombreuses possibilités de départ anticipé seraient supprimées !
Lire en ligne les analyses de la FSU.
Lire aussi notre dossier « réforme des retraites, quels enjeux ? »
Comment faire grève ?
Chaque agent peut faire grève la journée du mardi 10 décembre, une demi-journée, ou seulement une heure ou deux heures. Le prélèvement sur le salaire sera proportionnel à la durée de l’arrêt de travail (1/30e pour une journée, 1/60e pour une demi-journée, 1/75e pour 2 heures, 1/151e pour une heure).
Aucune déclaration préalable ne peut être demandée à l’agent, qui peut décider de se mettre en grève le matin même. C’est à l’employeur de recenser, le jour même, les agents grévistes ainsi que la durée de leur arrêt de travail.
Pour les agents soumis à Incovar, il faut simplement déclarer a posteriori la durée de l’arrêt de travail à la rubrique Se gérer / absences / grève.