Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, est l’occasion chaque année de poser des constats sur les inégalités, en particulier professionnelles, entre les hommes et les femmes et de réfléchir aux moyens de gagner l’égalité réelle.
Si l’écart moyen de rémunération entre les femmes et les hommes est moins important dans la fonction publique (13,3 %) que dans le secteur privé (18,6%), il y a - à compétences et fonctions égales- un écart non expliqué.
Les inégalités de genre en matière d’emploi, de rémunération, de perspectives de carrière, de retraite, persistent dans la Fonction publique. Les stéréotypes restent un frein puissant à l’égalité professionnelle : la non-mixité de certains métiers perdure. Les femmes sont surreprésentées dans les filières les moins bien rémunérées. Elles sont peu nombreuses dans les emplois de direction et d’encadrement et y sont largement sous représentées.
Mettre à même niveau de rémunération des emplois qui nécessitent le même niveau de formation et de qualification est une première étape pour favoriser la mixité des métiers et les rendre plus attractifs, qu’il s’agisse des filières sociales, enseignantes, infirmières. Or, l’intégration dans la catégorie A des personnels sociaux, revendiquée par la FSU, se fait aujourd’hui dans des conditions inacceptables et a encore été repoussée d’un an avec le report des mesures PPCR. Concernant les carrières, les statistiques de la FSU interpellent : pour ne prendre que l’exemple du corps des Professeurs des écoles, mais les constats sont partout les mêmes : les hommes sont 30 % des promus à la hors-classe pour 18% des promouvables en 2015.
La FSU se bat pour que le suivi de l’application du protocole de 2013 sur l’égalité femmes- hommes soit effectif, permette que les constats soient établis à tous les niveaux et que cela se traduise par de nouvelles mesures. Assez des systèmes de promotions qui défavorisent les femmes !
Télécharger le protocole de 2013
Voir également le dossier sur l’égalité femme homme sur le site de la FSU
Pour l’égalité professionnelle, nous voulons des actes.
Dans un communiqué commun avec la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT, FO, l’UNSA et SOLIDAIRES, publié à l’occasion de la journée du 8 mars 2018, la FSU interpelle le gouvernement autour de plusieurs propositions pour assurer l’égalité salariale et professionnelle, promouvoir une parentalité partagée et lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
La Région Nouvelle Aquitaine a signé en 2017 la Charte pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie locale qui comporte un volet interne RH.
Un rapport de situation comparée est attendu prochainement au CT lire à ce sujet
Lire également nos interventions au Comité technique de la Région du 9 mars 2017