Depuis la tentative de coup d’Etat avortée du 15 juillet dernier, l’état d’urgence est instauré dans tout le pays. Sous prétexte de punir les responsables, une immense vague de répression a submergé le pays : 111 000 personnes ont été limogées ou suspendues dont 48 500 dans l’enseignement et les universités, 34 000 dans les ministères de la santé, de la justice et de l’intérieur, 22 000 dans la police.
Les autorités bafouent sciemment la Constitution, se livrant à une entreprise de musellement de toute opposition. L’Etat de droit est en train de
disparaître, au profit de l’instauration de ce qu’il faut appeler par son nom, une dictature.
Face à cette situation d’une extrême gravité, nous soutenons l’action des syndicats qui exigent la réintégration immédiate de tous les salariés licenciés ou suspendus.
Nous sommes entièrement solidaires des travailleurs de Turquie et de leurs syndicats en ces moments difficiles où sont violemment enfreints leurs libertés et droits syndicaux.
Nous appelons les autorités françaises et les instances de l’Union européenne à agir résolument afin que la Turquie respecte notamment la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales dont elle est signataire.