Depuis la création de la Région Nouvelle-Aquitaine, on les appelle les « emplois spécifiques » (de l’ex-Région Poitou Charentes). Ils sont plusieurs centaines : DROF, DRE, Conseillers en organisation, ATPR, Conseillers tuteurs en insertion, animateurs culturels, ... La plupart d’entre eux exercent des missions liées à l’éducation.
Les élu-e-s FSU au Comité technique défendent le maintien des missions qu’ils exercent - qui sont utiles au service public régional - et leur extension à l’ensemble du territoire néo aquitain, ce que refuse la Région.
Aujourd’hui les titulaires de ces emplois ne connaissent pas encore, pour la plupart d’entre eux, quel sera leur avenir professionnel.
La FSU de l’Académie de Poitiers a publié le communiqué suivant, concernant les animateurs culturels :
« Les animateurs culturels sont encore un peu plus de soixante-dix. 70 courageux à faire de l’animation culturelle dans les lycées de l’ancienne région Poitou-Charentes. Créés en 2008 pour favoriser l’ouverture culturelle et artistique des lycéens picto-charentais, ils n’ont plus bonne presse depuis la fusion de janvier 2016.
La région Nouvelle Aquitaine n’en veut plus : ils n’existent pas dans les deux autres ex-régions Limousin et Aquitaine, ils coûteraient trop chers, ils seraient de peu d’utilité, enfin des entreprises privées pourraient faire aussi bien pour moins chers.
Et pourtant, si vous interrogez tous les personnels enseignants et non-enseignants des lycées publics de l’académie de Poitiers, si vous questionnez les élèves, vous comprendrez que, depuis 10 ans, les animateurs culturels ont su se rendre indispensables dans les établissements et porter haut les valeurs du service public d’éducation.
Non seulement ils ouvrent nos adolescents à l’art et à la culture sous toutes ses formes mais ils développent aussi la construction de leur citoyenneté et font découvrir et vivre les associations culturelles du Poitou-Charentes.
Mais, au lieu d’élargir les animateurs culturels à l’échelle de la région Nouvelle Aquitaine, le président Alain Rousset fait le choix de les supprimer à petit feu. Les départs d’animateurs culturels ne sont plus remplacés, la région les incite à changer de cadre d’emploi, leurs primes sont drastiquement réduites, jusqu’à 90% de perte chez certains d’entre eux, soit 1270 € alors que ce sont tous des personnels de catégorie C. Lire à ce propos.
Le mépris régional a atteint des sommets cette année avec la disparition dans le budget régional de leur ligne de crédit qui permettait de financer leurs projets et l’absence de réunion de service pour fixer leur feuille de route.
Au contraire de la région, la FSU de l’académie de Poitiers pense que le métier d’animateur culturel doit être consolidé et élargi à l’ensemble des lycées publics de la grande région.
Sauvons nos animateurs culturels ! ».
Lire l’article paru dans la Nouvelle République le 8 juillet.