L’intersyndicale avait interpellé le Président en janvier suite au blocage des discussions sur le télétravail et une 2de fois en mars sur la question du pouvoir d’achat
Les 6 syndicats dont la FSU ont été reçus ce 31 mars par le Président, accompagné des élu.e.s en charge des RH (Sandrine Derville, Pierre Chéret, Dominique Astier) et du DGS.
Après une longue introduction du Président Rousset sur la crise consécutive à la guerre en Ukraine et ses conséquences sur l’économie, la politique et les finances régionales, le débat a été recentré par les organisations syndicales sur l’objet du rendez-vous.
Télétravail :
- Confirmation du refus de l’Exécutif de discuter de l’indemnité forfaitaire de télétravail https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15124 ni d’une prime d’équipement des télétravailleurs
- « Feu vert » du Président (c’est le terme qu’il a employé) pour ré-ouvrir les discussions sur plusieurs points :
• L’augmentation du nombre maximum de jours de télétravail (aujourd’hui limité à 2 par semaine à la Région alors que la loi permet d’aller jusqu’à 3). Le Président a évoqué 9 ou 10 jours/mois,… Vos représentant.e.s FSU veulent aller à l’équivalent de 3 jours/semaine, sachant que cette possibilité nouvelle serait soumise à autorisation en fonction des nécessités de service (comme les autres jours de télétravail). De nombreuses collectivités sont déjà passées aux 3 jours (la Région Auvergne Rhône Alpes par exemple). Nous souhaitons aussi une plus grande souplesse notamment par la possibilité de jours flottants de télétravail.
• La définition des missions qui sont télé-travaillables. Aujourd’hui de nombreux collègues (par exemple les assistants informatique « e-anna ») sont exclus du télétravail alors qu’une partie de leurs missions sont télé-travaillables. Pour la FSU, il s’agit d’une question d’égalité de traitement entre les agents.
• L’équipement des postes de travail au domicile. Nous estimons que le 2e écran, doté par la Région, devrait être de droit pour tous les agents qui en font la demande., mais nous voulons aussi discuter des autres équipements (sièges adaptés,…etc), dans un souci de prévention des risques professionnels et de protection de la santé des agents.
- Confirmation des quelques évolutions favorables déjà consenties : sur la réduction de l’ancienneté minimale pour les contractuels pour accéder au télétravail
- Le calendrier : rien de très précis, mais les discussions entre l’Exécutif et les syndicats devraient reprendre rapidement avec l’objectif d’aboutir d’ici l’été à un projet de nouvelle charte du télétravail qui serait présentée en Plénière.
Nous avons également rappelé l’importance de maintenir le lien social entre les agents – après deux ans de crise sanitaire- d’entretenir le sens du collectif, les solidarités professionnelles, et de redonner du sens à la présence sur site (notamment par le retour aux réunions en présentiel, l’organisation de temps de convivialité,…), parce que cela contribue à la cohésion des équipes et à la qualité du service rendu aux citoyens. Cf notre intervention lors du dernier comité technique le 28 mars.
Nous espérons que les nouvelles discussions qui vont s’ouvrir sur la base des « feu-verts » du Président permettront de vraies avancées pour tous les agents. Nous vous tiendrons informés régulièrement.
Pouvoir d’achat.
Le Président attend les annonces gouvernementales sur le dégel du point d’indice, pour mesurer les conséquences sur les finances régionales. A ce stade, refus d’envisager une prime carburant, ni de discuter de la revalorisation du RIFSEEP.
Rappelons que le gouvernement s’est borné à annoncer un dégel « avant l’été » (et après les élections…) sans donner d’indication sur le montant. Rappelons aussi que la valeur du point (qui sert de base au calcul de la rémunération des agents publics) est gelée depuis 10 ans (exception faite d’une hausse de 2 X 0,6% en 2016/17) et que sa valeur réelle a baissé de 17,4% depuis 20 ans !
La FSU revendique auprès de l’Etat, une augmentation immédiate d’au moins 4% du point d’indice pour compenser la récente flambée inflationniste, mais aussi un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat antérieures et une revalorisation générale des traitements de 50 points d’indice.
Nous reviendrons à la charge régulièrement auprès de l’Exécutif sur la revalorisation du RIFSEEP, et aussi sur l’indemnité carburant. Cette indemnité serait une mesure de justice notamment pour les collègues des lycées et des Creps, qui ne peuvent bénéficier du Télétravail, et dont les horaires ne leur permettent pas d’utiliser les transports en commun. Nous continuerons à porter l’idée d’un « plan de déplacement d’administration » afin de favoriser les alternatives à la voiture individuelle.
Nous restons à votre disposition. N’hésitez pas à nous faire part de vos propositions et de vos réactions.