4 mois après la création de la nouvelle Région, les promesses et les engagements pris en décembre ou en janvier paraissent bien lointains :
- La réorganisation annoncée des services de la nouvelle région ne présente pas les garanties du maintien « d’un service public de qualité au plus près des habitants et des bassins de vie », comme promis par Alain Rousset.
La Direction générale sera installée à Bordeaux, et nous n’avons aucune garantie que les services qui resteront basés dans les anciennes capitales régionales ne seront pas autre chose que des lieux d’exécution, alors que les compétences existent à Limoges (comme à Poitiers) pour apporter une expertise, une connaissance des territoires et participer pleinement à la préparation de la décision politique.
- La « co-construction avec l’ensemble des partenaires régionaux » promise par Alain Rousset, ne se traduit pas dans les faits.
Bordeaux donne des objectifs, impose des procédures, qui la plupart du temps sont celles de l’ex Région Aquitaine, ce qui conduit à une déresponsabilisation des agents, qui ont le sentiment « de n’être que des exécutants ». On nous avait parlé d’une fusion, nous vivons depuis 4 mois une véritable absorption ! De plus, les procédures s’alourdissent, les délais de paiement des bénéficiaires s’allongent ce qui affecte la qualité du service public rendu aux usagers.
- Les agents sont entrés dans une période de changement en continu qui affecte déjà et affectera de plus en plus fortement leurs missions ou leur métier, l’organisation de leur travail, les outils mis à leur disposition, les procédures, leur rattachement hiérarchique, ...etc et ce, dans un contexte de réduction budgétaire. Les agents sont prêts à ces changements, mais ils ont besoin d’un accompagnement adapté. Le Président s’est engagé à mettre en place « un plan d’accompagnement au changement », nous l’attendons toujours.
- Enfin, Alain ROUSSET s’était clairement engagé à ce que tous les agents de l’ex Limousin (ceux qui travaillent dans les lycées comme ceux qui travaillent dans les services), qui bénéficient des conditions d’emploi les moins favorables, « fassent l’objet d’un 1er alignement de leur régime indemnitaire sur celui de l’ex Aquitaine » et ce dès 2016, rétroactivement au 1er janvier.
Aujourd’hui, le Président considère que seuls les agents des lycées seraient concernés et ne parle plus de rétroactivité. Il faut rappeler que plus de 95 % des agents des lycées et près de 40 % des agents des services appartiennent à la catégorie C, la moins bien rémunérée. Cet alignement ne serait que la juste contrepartie de l’effort très important d’adaptation qui est attendu des agents.
Les agents se sont engagés dans la fusion de façon sincère et loyale, ils continueront bien évidemment de le faire, par attachement au service public, mais aujourd’hui leur confiance envers leur employeur est fortement mise à mal.
Les agents, réunis le 26 avril 2016, appellent le Président Rousset à respecter tous ses engagements, afin de garantir l’égalité d’accès des citoyens au service public régional sur tout le territoire, ainsi que l’égalité des droits entre tous les agents de la grande Région (dans les lycées comme dans les services administratifs).