Le Conseil régional a adopté le 16 novembre 2020, le rapport annuel sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.
Il s’agit du 4è rapport annuel. Il a été présenté préalablement au comité technique le 6 novembre et les représentant.e.s FSU l’ont approuvé.Lire notre compte-rendu. Nous présentons ici l’essentiel de l’état des lieux qui constitue l’une des parties du rapport.
Par ailleurs, un plan d’action Egalité / Diversité 2021/23 a été présenté au Comité technique du 8 décembre. Nous le présentons dans la 2e partie de cet article.
1 - L’état des lieux à la Région :
* La répartition des effectifs à la Région Nouvelle Aquitaine est de 58 % de Femmes et 42 % d’hommes pour les fonctionnaires, de 55/45 pour les contractuels sur poste permanent et de 66/34 pour les contractuels non permanents.
Les femmes sont plus nombreuses en cat B (65 %) et A (61 %) qu’en C (56%), dans la filière administrative (77 %) que dans la filière technique (53 %). Le point noir reste le Cabinet du Président, où il y a seulement 2 femmes sur 14 parmi les collaborateurs de cabinet.
* Encadrement : La répartition Femmes/ Hommes est de 60/40 en moyenne dans l’encadrement, mais la proportion de femmes diminue plus la responsabilité est élevée : 64 % parmi les responsables d’unité, 60 % parmi les Chefs de service, 56 % parmi les sous-directeurs, adjoints aux directeurs et directeurs adjoints, 54 % parmi les directeurs et 45 % parmi le groupe DGS, DGA, délégués régionaux. Mais cette statistique ne tient pas compte de l’encadrement dans les lycées qui est très majoritairement masculin.
La moyenne d’âge est sensiblement la même pour les hommes comme pour les femmes, autour de 49 ans ½.
* Les rémunérations :
L’écart de salaire est encore élevé : 12,7 % au détriment des femmes en cat A, 7,8 % en cat B et 5,5 % en catégorie C (primes comprises). Cet écart ne s’explique que pour partie par le recours au temps partiel qui est très majoritairement féminin. Parmi les collègues qui exercent la fonction d’encadrement au siège (chef de service, Directeur, directeur adjoint, sous directeur) l’écart est de 5 à 6 % au détriment des femmes (primes comprises).
Conformément à la loi, la Région a publié sur son site internet, la somme des 10 plus hautes rémunérations de 2019. 3 femmes sont concernées pour 7 hommes, pour une rémunération annuelle brute moyenne de 111 500 €.
* Les femmes sont plus nombreuses à avoir été arrêtées pour maladie (75 %, contre 58 %). Elles ont eu recours massivement au télétravail en 2019 (8 % contre 3 %)
Parmi les agents à temps partiel, 86 % sont des femmes. Les absences pour garde d’enfant ou pour aider un proche sont pour l’essentiel (78 %) sollicitées par les femmes.
Lire le texte de la délibération adoptée par le Conseil Régional le 16 novembre 2020 ainsi que le rapport 2020 annexé à la délibération.
2 - Le Plan d’action Egalité/divesité 2021/23.
Il prend appui sur les constats posés par le rapport annuel sur l’égalité professionnelle qui a été adopté à la plénière de la Région le 16 novembre.
Il fixe plusieurs objectifs :
- Améliorer la cohérence des actions en faveur de l’égalité : obtenir la double labellisation AFNOR (diversité et égalité HF)
- Assurer l’égalité tout au long de la vie professionnelle : diversité dans les recrutements, lutte contre les stéréotypes, garantir l’égalité d’accès aux promotions et à l’encadrement, veiller à l’égalité en matière de parcours professionnels et de rémunérations, améliorer les conditions de travail en lien avec les discriminations, développer la mixité,…
- Poursuivre l’amélioration de l’articulation vie professionnelle/vie personnelle
Le document, que nous avons approuvé au CT, est en ligne sur l’intranet de la Région, https://intranet.nouvelle-aquitaine.pro/jcms/c_16465029/fr/2021-2023-planpluriannuel-egalitefemmes-hommes
Pour les représentant.e.s FSU, il y a un double enjeu :
- Celui de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. En effet, si le statut de la Fonction publique garantit bien l’égalité formelle, il ne garantit pas l’égalité réelle. Dans la Fonction publique dans son ensemble, comme à la Région, les écarts de rémunération sont encore importants, et la proportion de femmes diminue plus on se rapproche du sommet de la pyramide hiérarchique. Dans les lycées les postes d’encadrement sont très majoritairement occupés par des hommes. De plus, les femmes sont parfois encore les victimes de comportements sexistes
- Celui de la mixité. Si les métiers n’ont pas de sexe, ils sont fortement marqués par la prédominance de l’un ou l’autre des sexes. Parfois, les métiers les moins valorisés sont aussi ceux où la présence des femmes est prédominante, c’est le cas en particulier du métier d’agent d’entretien, qui est de loin le 1er métier à la Région. « La carte des métiers » qui est en cours d’élaboration dans le cadre du plan d’action pour l’égalité devrait permettre de disposer de chiffres plus précis sur la répartition H/F par métier.
Sur la question des inégalités Femmes / Hommes au travail, voir :
- L’édition 2019 du rapport annuel de la DGAFP
- Le comparateur établi par la Gazette des communes, sur la situation H/F dans les communes à partir de 4 indicateurs sexués : taux d’activité, part de cadres supérieurs, part de bas niveaux de formation et salaire horaire -, rapportés au niveau national
- Le site de l’observatoire des inégalités
Voir aussi le livret publié par la FSU"engagé.e.s contre les violences faites aux femmes"